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Flop : mes pires croisières

Un petit tour des croisières qui ont marqué négativement mon expérience. Au point d’affirmer que si j’avais découvert les croisières avec l’une d’entre elle, je n’aurais probablement pas recommencé de si tôt !

Une occasion de rappeler que quand on reste attaché à une seule compagnie (parfois avec de bonnes raisons comme par exemple les bénéfices de la fidélité), on réduit le risque d’être déçu par une compagnie concurrente… mais on prend aussi le risque de rester cantonné à une compagnie bien plus médiocre que l’on ne croit. Message à destination en particulier de mes compatriotes Français, qui se bornent à MSC et/ou Costa… si vous saviez !

MSC Fantasia et MSC Seashore

J’ai découvert les croisières avec Norwegian Cruise Lines. C’était le royaume du Freestyle : tout était libre, aucun horaire fixe ou de table imposée, pas de premier ou deuxième service, une liberté sans limite à bord. C’est sans doute une des raisons pour laquelle, lorsque j’ai essayé une autre compagnie, j’ai subi de plein fouet une autre vision de la croisière, certes plus historique…

Cette compagnie fut MSC. Et la liste de mes déceptions n’a cessé de s’allonger.

  • J’opte pour le second service (quoi ? On ne pouvait pas manger à l’heure qu’on voulait ???), mais une fois à bord un maitre d’hôtel me dit que je suis au premier service. J’essaie de corriger ce qui ne pouvait être qu’une erreur (puisque j’avais choisi l’option second services des mois à l’avance). Très désagréable, ce responsable me dit que ça ne sert à rien de me plaindre et que c’est comme ça. Je demande à être mis sur une liste d’attente si jamais un opportunité se présente (et m’évite de manger à 18h30, comme à l’hôpital). Il a à peine daigner noter mon nom et mon numéro de cabine… et de toute façon ne me recontacta jamais.
  • Je suis mis à une table de français. Moi qui aime bien découvrir d’autres cultures, d’autres histoires du Monde, je me retrouve avec d’autres « franchouillard » qui ne parle que de foot et leur amour pour MSC. Glurps.
  • Un soir d’escale et au retour d’une excursion finalement bien en retard par rapport au planning prévu, je trouve la porte du restaurant close (j’ai 25 minutes de retard). On me dit qu’il n’est pas possible d’entrer, le repas a déjà commencé, et on me renvoie vers le buffet. Je passe par ma cabine pour prendre une douche après une journée en plein soleil… et j’arrive au buffet, il est à peine 20h. Mais le buffet est exceptionnellement fermé parce qu’ils préparent un service spécial pâtes… qui ouvrira à minuit…
  • Les excursions sont systématiquement une anarchie totale. Les informations manquent pour trouver le lieu départ et le bon bus. Personne ne semble vraiment au courant. C’est au passager de suivre un parcours du combattant et de trouver la personne qui lui confirmera qu’il est bien sur la liste et qu’il vient (enfin) de trouver le bon bus.
  • Une excursion ratée à cause d’un horaire erroné. Le bus était parti une heure plus tôt. Mais il l’avait dit le matin. A qui ? On ne sait pas.
  • La nourriture est correcte mais après Norwegian… c’était quand même beaucoup moins bien.
  • J’ai réservé un transfert en bus depuis Gênes jusqu’à Nice, à la fin de la croisière. Au moment de grimper dedans, on me dit que je ne suis pas sur la liste. Et il m’a fallu un long moment de négociation pour convaincre le cerbère Italien à me laisser monter, avec mon billet en bonne et due forme (mais je n’étais pas sur sa liste !).

J’ai retenté ma chance sur le Seashore plus récemment, voulant tester le Yacht Club, avec le secret espoir que ça se passe mieux. Je vais la faire courte : ça n’a pas vraiment été le cas. Le service est toujours déplorable. Non pas que le personnel soit désagréable, au contraire, ils sont toujours agréables et souriants, mais l’organisation générale est toujours aussi chaotique. La période de Covid n’a rien arrangé. Et le Yacht Club n’améliore que très peu l’expérience. Une grande partie des passagers n’a aucun savoir-vivre. Ils ont payé pour être ici donc ils pensent avoir tous les droits. Insupportable.

Mon article sur cette croisière, à bord du MSC Seashore.

Royal Caribbean Oasis of the Seas

Cette croisière de 7 jours dans les Caraïbes n’étaient pas catastrophique en elle-même. Découvrir l’un des plus gros paquebot au monde (en 2011) est en soi une incroyable expérience. Cependant, je voyageais avec mon copain et cela ne convenait pas à tout le monde. D’abord à certains passagers, principalement des groupes de Portoricains, qui, quand ils comprenaient qu’on était ensemble tentait de nous intimider pour faire croire à leurs exubérantes copines qu’ils étaient de vrais mecs. Raté, la plupart du temps. Mais plus gênant, à certains serveurs également. Au point, par exemple, de ne pas être servi à table, le serveur ayant décidé qu’il ne passerait pas à notre table. Un de ses collègues, s’étant aperçu du malaise, a fini par venir nous servir…

Ce ne fut pas un bon point pour cette compagnie, car même si ce n’est pas un comportement généralisé, c’est la seule fois où j’ai dû subir de telles attitudes homophobes lors d’une croisière.

Norwegian Joy, en Asie

J’ai absolument voulu découvrir le Norwegian Joy après son lancement, comme je le fais depuis des années pour tous les nouveaux bateaux de la compagnie Norwegian Cruise Line. Ça a commencé avec l’Epic (juin 2010), et ça a continué avec le Breakaway, le Getaway, l’Escape, le Joy, le Bliss et le Encore (et j’ai déjà réservé le Prima !).

Le Joy avait une particularité : il avait construit pour le marché asiatique. Et pour le réserver, il fallait obligatoire passer par une agence de voyage chinoise à l’époque (car depuis, il a été réintégré à la flotte de NCL et n’est plus spécifique au marché asiatique). Grâce à de bonnes relations en Chine, j’ai pu réserver une croisière au départ de Shanghai à bord du Joy. Mais rien ne fonctionne comme on en a l’habitude en Europe ou aux Etats-Unis. Les passagers n’ont pas affaire avec la compagnie, mais uniquement à l’agence de voyage qui a pris leur réservation. Chaque agence envoie un représentant qui s’occupera d’un groupe tout entier (une trentaine de personnes). On n’a donc pas d’autonomie en dehors de ce groupe et toute demande doit passer par le représentant.

Je n’avais jamais été plongé dans un univers 100% chinois, et j’ai découvert, à mes dépens, le comportement totalement irrespectueux de ces groupes. Vous êtes au fond d’un ascenseur bondé ? Personne ne bougera pour vous laisser sortir. Vous faites la queue quelque part ? Tout le monde essaiera de vous passer devant, sans vous regarder. Vous souhaitez prendre quelques crevettes au buffet, dans un bac qui en contient des centaines ? Vous serez bousculer par des passagers qui utilisent 2 assiettes pour se servir, l’une servant de sorte de pelle pour attraper la plus grand quantité possible et la pousser dans la 2e assiette. Je n’avais jamais vu ça. Vous voulez trouver une place pour vous assoir ? Il n’y en a pas. Les enfants sont envoyés en éclaireurs pour bloquer tables et chaises avant que les parents n’arrivent. Vous vous levez de votre place pour aller chercher un plat et revenir ? A peine levé, quelqu’un prend votre chaise pour l’ajouter à la table familiale d’à coté car il manque encore plusieurs pour assoir tout le monde. Des personnes mangent debout, directement à coté des plats.

Les groupes sont répartis sur plusieurs cabines mitoyennes. Et elles sont toutes ouvertes en permanence, le couloir y ayant été annexé pour faire un seul lieu ou chacun passe de chambre en chambre au gré de leur envie. Toutes les vérandas sont ouvertes, créant un courant d’air chaud à travers tout l’étage.

Une expérience que je ne renouvellerai pas, évidemment ! Et je n’ai pas été surpris, quelques temps plus tard, quand NCL a annoncé qu’il renonçait à conserver ce bateau dédié et le convertissait (à coup de « quelques » dollars) pour le marché américain. Fin de l’aventure !

Enchanted Princess

Une croisière transatlantique de 14 jours, en solo, pour tester les promesses de Princess Cruises, de son Médaillon et de la « meilleure connexion internet en mer »…

Dans la réalité, une traversée quasiment sans internet, des mensonges de la compagnie sur la réelle origine du problème et des promesses de retour à la normale jamais tenue… et le sentiment d’avoir choisi cette croisière et cette compagnie sur un mensonge.

La dégradation de la qualité globale de Princess Cruises est flagrante. J’ai constaté cette baisse, de croisière en croisière, qui a atteint son paroxysme post-covid, et qui a malheureusement rapproché cette compagnie des ses cousines du même groupe, Carnival et Costa.

Le buffet a d’ailleurs été aligné sur les pratiques de Costa en la matière. Choix réduit (une partie des lignes de buffets est fermée régulièrement, même aux heures de pointe), qualité gustative décevante la plupart du temps. Et une pratique également partagée avec Costa : préparer de petites portions, très à l’avance, dans des mini-assiettes. On perçoit la volonté anti-gaspi (mais surtout de cost-killing), avec en conséquence des portions desséchées voire rassises dans la majorité des cas.

Mon article sur cette croisière, à bord de l’Enchanted Princess.

Costa Smeralda

J’ai probablement évité le pire en montant à bord de ce navire. Visiblement prévu pour être surchargé en nombre de passagers, la période du Covid a contraint la compagnie du groupe Carnival a limité la capacité à 25%. Mais c’est la nourriture qui m’a le plus dérangé. Probablement la pire que j’ai eu à subir en mer. Le pompon étant attribué à une omelette commandée le matin au petit déjeuner… elle arrive baignant dans de l’eau car il s’agissait d’une omelette congelée et à peine réchauffée avant d’être servie. Et je ne vous parle pas du goût ! Il fallait oser l’omelette décongelée… Costa l’a fait.

On m’avait prévenu à propos de cette compagnie aux tarifs imbattables. Même les fans de MSC, pourtant habitués aux croisières low cost, trouvent Costa à éviter…

Bruyant, saturé, mal organisé, informations sur la vie du bateau, les escales, les excursions, introuvables. Le bureau de renseignement est fermé la plupart du temps, et un message renvoie sur un numéro de téléphone… qui ne répond pas.

Et tout ça, seulement avec un taux d’occupation de 25% pour ce nouveau navire… pas question de venir voir ce que ça peut donner plein à craquer !

Mon article sur cette croisière, à bord de Costa Smeralda.