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Première croisière avec Costa à bord du Smeralda

Voilà des années que je parcours le monde en bateau, sur des croisières de pas mal de compagnies différentes. Une expérience plutôt catastrophique avec MSC Croisières m’avait vaccinée contre les propositions qui accaparent le marché français.

Avec la pandémie et la reprise très timide des croisières en Europe, l’idée m’est venue de tester une compagnie que je ne connaissais que de nom et dont on m’avait plutôt dit le plus grand mal. Costa Croisières s’est aussi distinguée par le naufrage du son navire, le Concordia, qui avait bien dégradé leur image de marque, à juste titre.

Bien avant la reprise dans d’autres pays, en particulier les Etats-Unis et le Royaume-Uni, et à l’instar de ce qui se passe en l’Asie, Costa et MSC ont relancé des croisières au départ de l’Italie, avec un protocole sanitaire renforcé. Récemment, l’Italie a également rouvert ses frontières aux ressortissants Européens, pour peu qu’on présente un test PCR négatif de moins de 48h au moment de l’entrée dans le pays (et un formulaire détaillant ses intentions de voyage). J’ai donc sauté sur l’occasion pour réserver une semaine au départ de Civitavecchia, le port de croisières près de Rome.

Costa Smeralda
Costa Smeralda
Costa Smeralda
Costa Smeralda

Il ne s’agissait pas de n’importe quel navire. Le Costa Smeralda représente un tournant dans le monde des croisières. On reproche à ces énormes bateaux d’être très polluants, en particulier avec les fumées qu’émettent leurs cheminées, dus au carburant qu’ils utilisent. Depuis peu, des paquebots propulsés au LNG (Liquid Natural Gaz, ou GNL, gaz naturel liquéfié) ont fait leur apparition. C’est le cas du Costa Smeralda qui se distingue de ses congénères en n’émettant pas cette fumée noire !

Je vais ici vous donner mes impressions et mon appréciation sur ce voyage, ce navire et cette compagnie. Pour contextualiser cela, plusieurs précisions :

Avec une cinquantaine de croisières, je juge bien évidemment Costa et ce navire par rapport à ma longue expérience passée et variée.
C’est un avis personnel, qui relate ce que j’aime et ce que j’aime moins (voire ce que je n’aime pas du tout).
Les conditions de cette croisière étaient particulières : la capacité du bateau est de 5224 passagers (et jusqu’à 6554 si tous les lits sont occupés), et pour cette croisière limitée à 25% soit moins de 1500 passagers. Le port du masque était obligatoire partout, sauf pour boire ou manger en étant assis. Les excursions étaient limitées à celles proposées par la compagnie (en mode « bulle », c’est-à-dire sans contact avec qui que ce soit lors des sorties), et il n’était donc pas possible de se balader librement dans les villes visitées (ce qui est ma forme d’excursion préférée).
N’étant pas un habitué de cette compagnie, il se peut que je sois passé à coté de certaines choses. Mais si tel est le cas, c’est aussi parce que la façon dont la compagnie accompagne ses passagers peut avoir des lacunes.

Le protocole sanitaire

Pour entrer en Italie, il fallait donc un test PCR négatif de moins de 48h. Il en fallait également un pour embarquer sur le bateau. Exercice difficile car avec des résultats en général obtenus en 24 heures, et une nuit d’hôtel sur place avant l’embarquement, ça ne passait pas. J’ai donc fait 2 tests, l’un pour le jour du vol Paris-Rome, l’autre pour le lendemain, jour de l’embarquement.

Au port de Civitavecchia, les passagers sont triés suivant leur pays d’origine. Une liste d’une vingtaine de pays sont répartis en 3 couleurs. Les ressortissants des pays en vert ont droit à un test rapide (15 minutes). S’il est négatif, l’embarquement est autorisé dans la foulée. C’est le cas pour l’Italie, représentée par l’écrasante majorité des personnes présentes. Pour les pays en orange (comme la France ce jour-là), c’est un test PCR standard. Le résultat est cependant délivré relativement rapidement (environ 2 à 3 heures). Les passagers, après un prélèvement nasopharyngé, sont isolés dans un salon. On leur offre un panier repas pour patienter. Le délai est tenu. Testé vers 11h30, j’ai pu embarquer un peu avant 14h. Je n’ai pas su ce qui était prévu pour les pays en rouge… la liste n’était pas publique, je l’ai juste aperçue de loin.

Un autre test PCR est effectué à mi-croisière. Les passagers sont convoqués le matin du 4e jour. A nouveau un truc enfoncé dans le nez ! Le résultat ne me sera pas communiqué. Je supposerais donc qu’il était négatif !

En cette fin mai 2021, le port du masque est obligatoire partout, y compris dans les espaces extérieurs. Seuls exceptions : dans sa cabine, et lorsqu’on est assis à table pour manger ou bien pour prendre verre. Même les déplacements de sa table au bar pour une commande nécessitent de remettre son masque. Je me suis même fait rappelé à l’ordre par une serveuse alors que j’étais assis et que je venais juste de finir un café : elle m’a demandé de remettre mon masque puisque j’avais fini.

Les personnes qui tentent, à l’extérieur surtout, de s’affranchir de cette obligation sont vite rattrapées par les membres d’équipages et doivent remettre leur masque, même si certains essayent de négocier… Le port du masque sous le nez est également combattu avec efficacité.

Il est également demandé de conserver une distance sociale avec les autres passagers, et, sans que j’ai pu complètement m’en assurer, il fallait rester avec son groupe, sans pouvoir se mélanger à d’autres groupes. C’était le cas pour les tables aux différents repas. De nombreuses tables et chaises, ainsi que des places dans les différents bars et lounges sont neutralisés avec un signe en forme de croix. Une place libre, une place neutralisée. On peut déroger à cette règle pour rester en groupe… mais uniquement son groupe. Des agents d’entretien passent régulièrement désinfecter tables et sièges, dès que les gens s’en vont.

La keycard, carte sésame qui sert à tout sur le bateau, se trouve dans ma cabine, restée ouverte en attendant mon arrivée. Je trouve également un certain nombre de documents explicatifs, ainsi que quelques masques (5 pour la semaine, pour 2 personnes). Si on vient à en manquer, on peut en avoir d’autres, payants. Le protocole semble avoir supprimé pas mal d’échanges physiques, comme la remise de cette carte qui ne s’est pas faite comme d’habitude avant d’accéder au bateau. Idem pour donner sa carte bancaire et l’associer à son compte à bord : des machines sont là pour ça. On passe sa keycard et on introduit sa carte bancaire, pour saisir son code et indiquer quels passagers de la cabine ont leur dépenses aussi couvertes. Dans cette opération, personne d’autre que vous n’avez touché vos cartes.

Des distributeurs de gel hydroalcooliques sont partout sur le bateau. Les membres d’équipage sont là pour vous proposer régulièrement de vous en servir. Dès qu’il y a quelque chose à faire, comme utiliser un automate ou toucher un écran, il y a un distributeur de gel à coté.

Il faut également prendre sa température une fois par jour, avant 15h. Pour cela, des écrans avec capteur de températures sont disséminés un peu partout sur le bateau. Il faut approcher sa tête pour que son visage entre dans le cadre affiché à l’écran, tout en présentant au bas de l’écran le code à barres situé au dos de sa keycard. Un exercice de synchronisation qui semble poser des soucis à quelques personnes… mais dans l’ensemble c’est rapide et efficace. Si on oublie de se plier à cet exercice quotidien, on trouve en fin de journée un rappel écrit, laissé à la porte de sa cabine qui vous enjoint à aider la compagnie en n’oubliant pas de prendre votre température chaque jour, dans les délais.

Facile de prendre soi-même sa température !

Costa propose également de faire un test PCR à la demande. Très utile pour rentrer en France, surtout quand on n’a pas d’autres moyens et qu’on reprend l’avion le jour même de la fin de la croisière. Il suffit de prendre rendez-vous à la réception qui vous donne un créneau pour vous présenter à l’infirmerie. Le résultat du test effectué le matin est disponible en fin de journée. Un document officiel est remis au passager, attestant du test et de son résultat. Ce service est facturé 40€ par test.

La procédure pour quitter le bateau n’a quant à elle pas vraiment de spécificité lié au protocole sanitaire. Les sorties sont étalées dans le temps pour qu’il n’y ait pas d’attroupement dans le terminal. Les bagages sont enlevés la nuit et déposés dans le hall, par code couleur, comme c’est l’habitude avec la plupart des compagnies de croisières.

Le navire

Lancé en décembre 2019, le Costa Smeralda a la particularité d’être propulsé au GNL (Gaz Naturel Liquéfié). Un progrès très attendu dans le monde des croisières pour réduire la pollution engendrée par les cheminées de ces navires, en évitant l’émission de dioxyde de soufre.

L’état du navire est impeccable. Il faut dire que depuis son lancement, il n’a pas été surexploité, et a pour l’instant passé la majorité de sa courte vie sans passager. Etre à son bord avec seulement 25% de sa capacité en croisiéristes apporte aussi une expérience rare qui évite l’impression bien connue de saturation. Il y avait de la place pour s’installer partout. Et la distanciation sociale imposée faisait que les plus proches voisins, quand il y en avait, se trouvait à bonne distance. Le stock de transats empilés à quelques endroits du navire était quand même là pour rappeler une réalité qui ne tardera pas à se réimposer.

Il y a 4 piscines, 3 à l’extérieur, relativement petites, et une à l’intérieur. Pas facile d’en profiter au calme, des familles y ayant élu domicile permanent, à l’exception du matin tôt ou de la fin de l’après-midi. Mais j’ai été surpris par la fermeture relativement précoce des piscines extérieures, contrairement à ce que j’ai l’habitude de voir sur d’autres compagnies. Certains soirs, la piscine était recouverte d’un filet dès 17h. Les toboggans aquatiques fermaient même officiellement à 16h30, très différent des 22h ou plus qu’on peut trouver chez la concurrence.

La piscine intérieure est au milieu d’un complexe à étage, où on trouve des coins snack/bar (qui ouvrent relativement tard dans la journée, mais restent cependant ouverts jusque tard dans la soirée). A une extrémité de cette piscine on trouve une scène, et en hauteur un poste de DJ… la musique rythmée résonne fort dans ce hall, couvrant les cris des enfants qui se jettent dans l’eau. Du coup, là aussi, il n’y avait pas grand monde. Seuls les jacuzzis perchés sur les cotés restaient inlassablement occupés.

Le pont supérieur offre une courte piste de jogging. Elle est difficilement utilisable en journée, comme sur la plupart des bateaux de croisière, car pas mal de passagers se baladent dessus sans y prêter attention, sans oublier certaines personnes qui déplacent carrément leur transat en travers du chemin pour se faire bronzer. Comme pour les piscines, on peut tenter sa chance tôt le matin ou bien en fin de journée, c’est plus calme.

Un terrain multisport permet à des jeunes de jouer au basket. Une partie de tennis y a aussi été organisée. Un passage  surélevé (Passeggiata Volare) permet de dominer la zone et d’avoir un point de vue panoramique sur les alentours. A l’avant du navire, une zone parait plus calme, autour de la zone « Private ». Beaucoup moins de monde à cet endroit-là, mais elle est protégée du soleil donc elle intéresse moins les personnes venues pour bronzer. C’est là qu’on croise des passagers qui lisent, écoutent de la musique ou dorment, à l’abris des UV.

A l’arrière, une sorte d’amphithéâtre inspirée de la Plazza Di Spagna à Rome est équipée d’un écran géant et sert de lieu à pas mal d’animations et de jeux. Juste au-dessus le bar Orizzonte est principalement ouvert dans l’après-midi ou en fin de journée. Une passerelle surplombe à la fois cette place et aussi un bar-terrasse (Terrazza Superba) qui se situe à une dizaine de ponts plus bas. Cette passerelle a des parties en verre transparente. On peut se faire peur en regardant le vide sous ses pieds. Effet garanti !

Autre partie extérieure intéressante, une promenade fait le tour du bateau, au niveau du pont 8 et inférieurs. Le point d’orgue se trouve à l’arrière, avec la Terrazza Surperba, celle qu’on peut surplomber depuis la Plazza Di Spagna aux ponts supérieurs. Des alvéoles contenant quelques tables permettent de s’isoler et de se protéger un peu du soleil le jour. Elles sont éclairées aux couleurs de l’Italie le soir. Tout au long du navire, les zones aménagées se succèdent, avec des tables ou des transats. Certaines cabines ont leur balcon qui donnent directement sur cette promenade, avec de la verdure (en plastique) le long. Charmant mais probablement problématique pour leurs occupants. Les passants peuvent regarder et voir à l’intérieur de la cabine, et certaines conversations peuvent se prolonger tard dans la nuit au niveau de la porte-fenêtre… et, totalement rédhibitoire pour moi, des fumeurs peuvent venir en griller une juste là, avec le vent qui ramène la fumée vers l’intérieur.

La place laissée aux fumeurs sur ce bateau a également été une surprise. Des cendriers présents à de nombreux endroits démontrent qu’il est possible de fumer un peu partout. C’est aussi très différent des autres compagnies auxquelles je suis habitué. Les zones fumeurs y étant très limitées, à la fois en nombre ainsi qu’en taille. Costa ne semble pas avoir suivi cette tendance (que je loue un peu plus à chacune de mes croisières, puisqu’aller en mer n’est pas fait pour respirer la fumée des clopes !).

L’intérieur s’organise principalement au niveau des ponts 6 à 8 autour du Colosseo, qui s’apparente à un atrium dans un bateau. Au niveau inférieur, pont 6, il y a d’un côté une scène et la partie centrale circulaire est aussi une scène composée de podiums concentriques qui peuvent mécaniquement changer de niveau. Les murs et le plafond sont couverts d’écrans LED qui s’illuminent et projettent des vidéos en fonction de l’activité. C’est immersif.

Aux ponts 7 et 8 du Colosseo, il y a un balcon circulaire à chaque niveau. Autour de ce balcon, il y 3 à 4 rangées de sièges disposés en étage, ce qui permet d’être confortablement assis et d’avoir une bonne visibilité. Une place sur 2 était neutralisée, pour la distanciation sociale. Un lieu qui doit être très fréquenté en temps normal et probablement saturé quand il y a des événements. A la base du Colosseo, le Illy café-bar sert des cafés payants en tout genre, mais aussi, selon les heures de la journée, des viennoiseries, des sandwiches ou de petites salades (offerts gracieusement aux passagers qui souhaitent en profiter).

Les ponts autour présentent d’autres bars, des restaurants, la galerie photo, le café internet, la réception, le Costa Club, un musée du design…

Le navire dispose de 3 groupes d’ascenseurs, répartis à l’avant, au milieu et à l’arrière du bateau, chaque groupe ayant jusqu’à 8 ascenseurs. De quoi servir les milliers de passagers prévus à bord. Chaque ascenseur était limité à 4 personnes à la fois, chacun dans son coin, distanciation oblige.

Les bars

Le Costa Smeralda propose un peu plus d’une douzaine de bars. Le plus central est l’Illy Café, et qui a la plus grande plage horaire d’ouverture. Les cafés standards (dont un expresso typiquement italien qui ravira les adeptes), et des cafés spéciaux (celui à la pistache est une tuerie) sont payants. On peut également avoir selon l’heure de la journée de quoi manger sur le pouce, sans supplément à payer. Une sélection d’alcools est aussi disponible, elle ne fait pas partie du prix de base de la croisière, mais on peut acheter divers forfaits de boisson, tout comme les cafés, j’y reviendrai.

Un de mes dadas en croisière est de boire un vrai jus d’orange frais le matin (donc pas l’espèce de mixture chimique servie en général par défaut). A part si vous avez opté pour une suite et tout ce qui va avec cette option plus luxueuse, ou si vous êtes en Aqua Class sur Celebrity, les jus de fruits frais sont payants. Ici c’est 5€ le verre (pas un grand verre…). C’est un peu cher, mais c’est un vrai jus frais que j’ai trouvé très bon à chaque fois. Il est possible de le commander à table lors des petits déjeuners, ainsi qu’à certains bars, comme le Spritz bar (mais qui n’ouvre qu’à 11h le matin).

Les bars sont souvent à thèmes, et du coup, limitent leur offre à ces thèmes. Vous ne trouverez pas de bières au Campari Bar par exemple. Un des bars qui offrent le plus de variété est le Laguna, juste à coté du casino.
Toutes ces possibilités sont surtout intéressantes en liaison avec un forfait boisson si on apprécie de prendre quelques verres, aussi bien pendant les repas qu’à l’apéro ou en soirée. J’en parle un peu plus loin : une vraie surprise, si on se place là encore en comparaison avec les autres compagnies.

Les restaurants

Comme c’est souvent le cas sur les bateaux de croisière, il y a plusieurs restaurants « principaux », avec chacun leur propre style, mais qui partagent exactement le même menu. Un buffet est également présent, mais avec le protocole sanitaire, il n’était pas opérationnel (en tout cas sous la forme classique de buffet), et son mode de fonctionnement était celui des autres restaurants principaux avec le même menu. Il fallait donc consulter le menu via son téléphone et grâce à un QR Code, et passer commande au serveur. Sans doute que la levée des restrictions dans quelque temps redonnera son coté buffet à la Sagra Dei Sapori, que ce soit en vrai libre service ou bien servi par quelqu’un pour éviter que l’on touche les plats, mais ça sera sans menu à consulter, comme avant.

On peut choisir le restaurant principal de son choix pour prendre son petit déjeuner, parmi ceux qui sont ouverts le matin. Le choix est relativement varié sur le menu. Un bon point pour les fruits frais qui sont bons (suffisamment mûrs et avec du goût), ce qui change de pas mal d’autres compagnies où les melons en particulier sont systématiquement durs et sans goût. Et un mauvais point pour la plupart des autres plats qui sont préparés à l’avance et décongelés avant d’être servis. Costa a l’honnêteté de ne pas le cacher, c’est signalé sur le menu. Mais des oeufs brouillés juste réchauffés après avoir été décongelés, ce n’est pas terrible. Là encore, par comparaison, je n’avais jamais vu ça sur d’autres compagnies : tous les plats à base d’oeufs étaient préparés le jour même, avec des oeufs frais. Etonnant, et décevant. Le café est aussi mauvais que tous les cafés américains qu’on sert habituellement sur les bateaux. Il a aussi le défaut d’être servi régulièrement quasiment froid. Si on est plutôt thé, mieux vaut ne pas demander un « Darjeeling » ou un « Earl Grey », la plupart du temps, les serveurs ne savent pas ce que c’est.

A midi aussi, on est libre de choisir son restaurant. Le menu est là encore unique et ne dépend pas du lieu choisi. Sur les 7 jours de ma croisière, il était différent tous les jours. Sous la forme d’une entrée, d’un premier plat, d’un second plat (à l’italienne donc) et d’un dessert, il y a aussi une sélection de plats systématiquement proposés comme des pâtes, du boeuf… mais pas de hamburger. On n’est pas sur une compagnie de culture américaine !

Le diner est par contre imposé : un restaurant et une table dans ce restaurant sont attribués une fois pour toute en début de croisière, ainsi que l’heure du diner, à heure fixe, soit au premier soit au second service. Il est soi-disant possible de choisir son restaurant et son service avant la croisière (option Comfort, payante). C’est ce que j’avais, et j’ai effectivement pu choisir sur le site web de Costa mon restaurant et mon service. Une fois sur le bateau, ni le restaurant que j’avais choisi, ni le service qui avait ma préférence n’ont été respectés. C’est un point commun avec mon unique expérience sur MSC (la pire croisière que j’ai faite) : on vous propose le choix, mais il n’est pas pris en compte. Et se plaindre ne sert à rien : « c’est comme ça ». Un mauvais point pour le service. Ca ne sera pas le seul !Le menu change là encore tous les jours. Et un ensemble entrée, plat, dessert est aussi proposé en rapport avec les spécialités culinaires de l’escale du jour.

Pour ce qui est des plats, un bon point pour les pâtes, qui sont variées à travers les menus, et qui sont généralement bonnes. Les soupes sont systématiquement trop salées (et ce n’est pas juste « un peu trop salé »). Le reste des plats est correct mais globalement moins bons que les autres compagnies que je connais. Je classe Costa bon dernier sur ce critère.

Il y a quelques restaurants de spécialités, payants. Le Teppanyaki, un classique du genre à travers les diverses compagnies, qui consiste à cuisiner votre plat sous vos yeux sur une grande plaque chauffante autour de laquelle les convives sont assis. Il est ouvert pour un seul service à 12h30 et à 20h30. Il faut réserver. Il en coûtait 38€ par personne pour le menu standard. Je ne l’ai pas essayé. J’avoue que ce repas-spectacle que j’ai maintes fois essayé par le passé a fini par me lasser. Les blagues des cuisiniers sont toujours les mêmes. C’est bien rôdé, drôle la/les première(s) fois. Mais au bout de la 10e… il ne reste que la qualité des plats, assez régulière. Mais jouer avec la nourriture n’est pas trop mon truc et le lancé d’omelette que les passagers doivent gober au vol ne m’amuse plus du tout. Cependant, c’est forcément une option à considérer si vous ne connaissez pas, ou si vous supportez toujours les blagues répétitives.

Le Lab est un restaurant où l’on prépare soi-même ses plats pour les manger dans la foulée. Je n’ai pas vu ce restaurant fonctionner. La période n’était évidemment pas propice à l’exercice.

Une pizzeria, Pummi d’Ora, propose un large choix de pizza, pour des prix entre 8 et 16€. Elle est ouverte jusqu’à 00h30. Idéale pour sortir du plan diner à heure fixe quotidien ! A noter que les prix sont réduits de moitié si vous faites partie du Costa Club. Pour cela, il suffit de s’inscrire en ligne.

Le Bellavista est un restaurant autour des fruits de mer.

Une bonne surprise fut le Sushi Bar. Ouvert le midi et le soir, il propose, entre autres, une formule « à volonté » pour 15€. Le choix est limité mais suffisamment varié. On peut aussi commander à la carte. Il existe même un menu « à emporter ». Il s’agit d’un choix prédéfini d’une douzaine de pièces, que l’on peut éventuellement modifier si on n’aime pas quelque chose. La encore, la qualité est correcte. C’est de toute façon un mini-exploit de proposer du poisson cru à bord. Tous les exemples que j’ai pu tester chez la concurrence s’en sortent mieux que Costa cependant.

On trouve aussi, près de la piscine intérieur, des plats à grignoter, des glaces, des hamburgers. Ce sont des options payantes, mais pas très chères. Un cheeseburger avec frites vaut 2€. J’ai testé. C’est probablement le pire cheeseburger industriel que j’ai pu manger. Pas bon du tout.

Ne connaissant pas la compagnie Costa, j’ai un instant cru que le restaurant appelé Panorama était un restaurant de spécialités. J’ai compris par la suite qu’il s’agissait du restaurant réservé aux passagers des suites. Il est cependant possible d’y diner, pour la vue soi-disant, en payant (d’où ma confusion). Le menu servi ici est en fait le même que celui des restaurants principaux, auquel s’ajoutent 2 plats supplémentaires, un peu plus travaillés (ce jour-là, langouste et pièce du boucher), dont la qualité se révèle effectivement supérieure au reste de la carte. Difficile de vanter le coté « panoramique » de ce restaurant quand on a une table coté mur, dos à la mer. Le cadre est amélioré, c’est vrai. Le service est plus attentif. Mais ça ne vaut pas les 39€ facturés. Je vais me répéter, mais si on compare aux restaurants réservés aux suites des autres compagnies, Costa est bon dernier.

La cabine

J’ai choisi une cabine avec balcon, avec l’option Comfort. Ce qui fait que la cabine que j’ai eu était plus grande qu’une cabine avec balcon standard, comparable à ce que d’autres compagnies appellent (et c’est trompeur) « mini-suite ». Le balcon était effectivement relativement grand pour cette catégorie. Dommage qu’avec toute cette place les chaises ne soient pas des transats, et le tabouret une petite table. La cabine, plus longue, bénéficiait d’un sofa en plus du lit. Quelques mètres carrés de plus donc.

La salle de bain était relativement petite mais fonctionnelle. Une partie vitrée donnait sur le reste de la cabine (et vice-versa), apportant de la lumière extérieure. Plutôt une bonne idée ! Un rideau, coté chambre, permettait d’ouvrir ou fermer cette vue. La vitre qui séparait les 2 pièces était translucide en son centre, vous comprendrez pourquoi.

Une table avec un miroir, quelques tiroirs et des prises électriques complétées par 2 prises USB, permet de vider ses poches et de s’assoir. Face à la salle d’eau, il y a un petit coin maquillage, éclairé. Un grand placard ainsi qu’un autre plus petit suffisent pour vider ses valises. Des oreillers supplémentaires y sont disponibles. Pas de frigo ni de mini-bar.

La télévision, face au lit est un modèle LG assez grand. Le nombre de chaines disponibles est impressionnant (une bonne centaine, alors que la plupart des autres compagnies en proposent une dizaine ou une vingtaine), la majorité est en langue italienne (je n’imaginais pas qu’il y avait autant de chaines que ça en Italie… mais force est de constater qu’elles se ressemblent toutes un peu). 8 chaines en langue françaises dont LCI, CNews, France24, TV5Monde, Arte. Par contre, pas de système interactif, comme on trouve désormais un peu partout.

Le service de chambre était très bien. Discret et efficace, uniquement le matin.

L’application, le wifi, l’accès à internet

L’utilisation de son smartphone et de l’application Costa est devenue indispensable. Une fois sur le bateau, connecté au Wifi, l’application donne toutes les informations sur les activités à bord, les restaurants, les activités en cours et à venir, les excursions, l’état de la note… Dès qu’il s’agit d’avoir un menu, il faut scanner un QR Code qui renvoie vers le menu de l’endroit où on se trouve. Tout est disponible dans plusieurs langues, dont le français. On devrait également pouvoir y trouver le plan du bateau, mais je n’ai jamais réussi à l’afficher.

Si l’on souhaite rester connecté avec le monde extérieur, il est possible d’acheter un forfait internet ou bien de payer à la consommation. C’est très cher, comme sur tous les navires. Le forfaits le plus élevé coûte 100€ (+3€ de mise en service) et correspond à 3 Go de données. Autant dire pas beaucoup si on utilise des réseaux sociaux comme Facebook et qu’on veut partager des photos tout au long de son voyage. L’application permet d’activer ou de désactiver son accès internet. Très bonne idée quand on sait que les applications sur nos téléphones passent leur temps à échanger des données, même quand on ne s’en sert pas.

Globalement, l’application est bien faite, simple, et opérationnelle. Un bon point. Elle propose un service de dialogue en mode texte (« chat »), qui ne nécessite pas de forfait internet. Il permet de s’envoyer des messages façon SMS avec les autres passagers, que ce soit ceux qui partagent votre voyage, ou tous ceux qui ont déclaré leur profil comme public. C’est assez amusant de parcourir l’annuaire… certains ont de l’humour !

Le beverage package

La réputation de Costa m’avait bien fait comprendre que les boissons n’étaient pas incluses dans le prix de base, y compris l’eau à table ! De nombreux croisiéristes ont raconté en ligne sur leur blog, leur chaine Youtube ou sur Twitter la mauvaise blague concernant l’eau à acheter… Costa se positionne comme du low cost dans le monde des croisières, et c’est assumé. Certains fans de la compagnie assument parfaitement les conséquences de ce choix, le prix global de leur croisière prenant le dessus sur tout autre argument. C’est tout à fait compréhensible.

Lors de la réservation, le site web de Costa propose une option Comfort. Elle offre la possibilité de choisir sa cabine (mais je n’ai jamais eu cette opportunité sur le site), une meilleure expérience à bord (j’ai effectivement eu une cabine plus grande que la moyenne), et ajoute un premier niveau de forfait de boisson. L’eau est alors incluse à table, ainsi que quelques alcools comme du vin (un blanc, un rosé, un rouge) et quelques autres, en petit nombre. Il est possible d’acheter une version supérieure de ce forfait, avant le départ de la croisière via le site web, ou directement à bord au début de la croisière.

Si on s’intéresse aux prix de ces forfaits, ils sont chers, voire très chers sur la plupart des compagnies dont les croisières ne sont pas « tout inclus ». Mais la surprise ici, c’est le prix à payer pour améliorer son forfait. Je donne ici l’exemple du forfait Brindiamo (le premier niveau) vers le forfait Intenditore (le niveau le plus élevé).

Le prix « catalogue » du forfait Brindiamo est de 210€ par personne pour 7 nuits à bord du Costa Smeralda, soit 30€ par jour. Sur une autre page du site web Costa, on le trouve annoncé à 26,09€ par jour. Mais si on prend l’option Comfort, on obtient ce forfait en ne payant que 40€ par personne, soit moins de 6€ par jour. Très facile à rentabiliser, même en buvant peu, et même si le choix est très restreint. Encore plus intéressant est le passage vers le forfait Intenditore (« connaisseur » en français, qui est le forfait boisson premium de la compagnie). Le site web l’annonce à 41,74€ par jour. Honnêtement, c’est le prix qu’on trouve sur les autres principales compagnies, pour un forfait à peu prêt équivalent. Mais la tendance de ces dernières années est « d’offrir » ce forfait dans le prix de la croisière. Je mets « offrir » entre guillemets parce que le vrai terme serait plutôt « inclus » dans le prix. Il ne faut pas se tromper. Si le marketing vous présente ça comme un cadeau, la compagnie a d’abord fait ses calculs pour que le prix couvre bien le coût du « cadeau » 😉

Pour passer du forfait Brindiamo, après avoir payé ces 40€ de l’option Comfort qui ne sont pas uniquement pour les boissons, vous pouvez passer au forfait Intenditore pour 122,50€ par personne pour 7 nuits. Soit, rapporter à un prix global par jour, 23€ en tout. Et là, étant au plus haut niveau du forfait qui inclut une grande partie de ce qui est proposé à bord, c’est un prix très inférieur à ce qu’on peut trouver chez la concurrence (mais qui « offre » un forfait à choix un peu plus réduit). Et pour mon type de consommation, c’est mécaniquement une affaire ! Pour le démontrer, je donne ce qui peut se passer sur une de mes journées journées type.

1 « vrai » café allongé : 2,90€, 1 jus d’orange frais : 5€, 1 double expresso : 3,40€, 1 bouteille d’un litre d’eau minérale : 2,90€, 1 bière à midi : 5,5€, 1 expresso : 1,70€, 1 verre de vin : 8,5€, 1 cocktail : 9€

(prix au 30 mai 2021)

Ceux qui ont passé des journées sur un bateau de croisière savent que ce n’est pas très difficile de consommer cela. C’est même peu par rapport à la moyenne de mes amis croisiéristes… or, le montant de cette journée serait de 38,90€, soit 15,90€ de plus que le prix du forfait le plus élevé, dans lequel toutes ces boissons sont incluses. Et ne le répétez pas, mais je prends souvent un 2e jus d’orange, un 2e verre de vin (un blanc suivi d’un rouge), et parfois un apéro (et la soirée n’est pas finie 🙂 ).

Finalement, même si Costa n’inclut pas par défaut un forfait boisson dans son prix, il confirme ici sa politique de low cost finalement. Le prix « à la carte » des boissons est par ailleurs correct également. Donc bien aussi pour ceux qui ne boiront qu’un verre ici ou là, sans avoir à acheter un forfait.

Une différence notable, quand même, avec la concurrence : le forfait Intenditore inclut certaines boissons (comme le vin ou certains cocktails) au verre, jusqu’à 9€. Si vous optez pour une verre de vin à 11€, c’est le prix qui vous sera facturé, alors que la pratique des autres compagnies est plutôt de vous faire payer seulement la différence entre la limite de votre forfait et le prix hors forfait (ici, 2€).

Une note personnelle sur la carte des vins : impossible de trouver un vin correct de mon point de vue. Le vin « maison » (inclut dans le forfait de base Brindiamo) est sans doute celui qui s’en sort le mieux en rapport qualité/prix. J’ai même essayé des vins hors forfait, rien à faire. D’ailleurs, le vin à 11€ le verre que je prends en exemple est un vin français dont on trouve la bouteille en supermarché pour moins de 5€. Vous voyez le truc ?

Dernier bémol, que l’on peut probablement attribuer à la période un peu spéciale de cette pandémie : il y a régulièrement des options proposées dans la carte des boissons qui ne sont pas disponibles. Cela peut être décevant pour quelqu’un qui aime particulièrement un breuvage et prend un forfait en pensant qu’il va en boire régulièrement… alors qu’il n’y en aura pas.

NB : Tous ces prix sont ceux constatés lors de ma croisières à bord du Costa Smeralda du 23 au 30 mai 2021. Ils sont donc sujets à changement.

Le spa, la salle de sport

Le spa est aussi organisé en fonction du protocole sanitaire. Les séances payantes de massages et autres thérapies sont toujours proposées sur rendez-vous. L’accès à la suite thermale peut se faire sur réservation. Elle est dans ce cas privatisée pour 2 personnes de la même cabine (à priori), pour une heure ou un peu plus, et pour 40€ par personne. Une bonne affaire quand on connait les prix d’accès à ces lieus, en général non privatisés ! Un bémol : le sauna et le hammam à l’intérieur de la suite thermale n’étaient pas ouverts. Ils restaient les douches, le bain, les lits en pierres chauffantes…

La salle de sport était accessible mais avec une limite du nombre de personnes. Prise de température en arrivant, enregistrement sur une liste avec heure d’arrivée puis heure de départ. Port du masque obligatoire lors des déplacements, mais retrait autorisé pendant les exercices. Les tapis de courses et autres vélos sont réduits à 1 sur 2, pour laisser plus d’espaces entre les gens. Dès qu’une personne quitte une machine, un employé passe la désinfecter. Le matériel, comme le navire lui-même, est tout neuf.

Le service

Peut-être parce que je suis plus habitué à des compagnies américaines ou anglo-saxonnes, je m’attends toujours à une très bonne organisation où rien n’est laissé au hasard, où tout est prévu à l’avance. Pareil pour le service en général, avec des employés bien formés, au courant des procédures et ayant réponse à tout.

Force est de constater que ce n’est pas le cas sur le Costa Smeralda. Ca commence avec la réception, service qui sur les compagnies que j’ai fréquentées est ouvert dans des horaires étendus (souvent 24h/24). Les horaires sont clairement affichés si jamais le lieu est temporairement fermé. Ici, rien de tout ça. Personne n’est présent en journée et aucun horaire affiché. J’ai la chance de passer devant à un moment où il y a enfin une personne à cet accueil. Plusieurs passagers sont en ligne pour attendre leur tour. Soudain la personne quitte son poste à la réception, sans parler à personne, et ne reviendra pas… les quelques passagers qui attendaient reste médusés.

En fait, tout vous renvoie vers le numéro dédié 33 33 (dites tre-tre, tre-tre). La réponse est à peu près toujours la même : « je vais me renseigner ». Avec rappel… ou pas.

Le service en chambre se fait uniquement le matin, une autre différence par rapport aux autres principales compagnies où quelqu’un passe en début de soirée pour vérifier que tout va bien dans la cabine, changer si nécessaire les serviettes, vider la poubelle, et préparer le lit. Rien d’indispensable, je le reconnais, mais une différence notable.

La plupart des serveuses et serveurs à table sont sympathiques et dévoués. La plupart peine à utiliser l’application qui leur sert à prendre les commandes. Pas étonnant vu que le bateau ne fait que redémarrer ses croisières, et que l’application en question n’est pas forcément bien vieille non plus. Ils peinent aussi avec le forfait boisson. Costa indique sur la keycard que j’ai le forfait Brindiamo et que je l’ai « upgradé » au forfait Intenditore. J’aurais trouvé plus logique de simplement indiquer que j’avais le forfait Intenditore… et du coup les serveurs ne voient que la partie « Brindiamo » et me rappelle à chaque fois que ce que je leur commande est payant… et à mon tour je leur montre que j’ai un forfait pour ça…

Le fait de manger tous les soirs à la même heure, à la même table implique qu’on se retrouve avec les mêmes serveurs et les mêmes personnes aux alentours. Je sais que certains voyageurs préfèrent cela. Moi pas, dans la mesure où ça restreint fortement la possibilité d’organiser sa soirée comme on l’entend. Distanciation sociale oblige, chaque table est bien séparée des autres. On est loin de l’ambiance à l’américaine où tout le monde parle avec tout le monde. Difficile de dire quelle est la part due au protocole sanitaire, et celle due à la culture des passagers, à forte majorité italienne.

Le serveur que je retrouve tous les soirs est d’origine Indonésienne. Il parle anglais, italien et… français très correctement… une surprise par rapport à la plupart des autres serveurs (qui connaissent souvent quelques mots de français, en rapport avec leur activité, mais pas plus). Tout s’explique : il a servi pendant quelques années sur les Croisières Paquet !

Le prix

J’évoque le prix de cette croisière car c’est un argument des croisières Costa. Une semaine (8 jours ou 7 nuits, selon la façon de présenter les choses) dans une cabine avec balcon, fin mai 2021, était au prix de 829€ par personne (base double : ça veut dire que c’est le prix par personne quand on est 2 dans la cabine, car un voyageur seul payerait en général le double de ce prix ou à peine moins, sauf offre promotionnelle en cours pour les « solos »). A cela s’est ajouté les 40€ de l’offre Comfort (qui offre une cabine un peu plus grande et le forfait boisson de base Brindiamo). J’ai également pris l’assurance COVID, obligatoire (mais pas forcément à prendre chez Costa) : 22€ par personne. J’ai opté pour le forfait boisson Intenditore pour 122,50€ la semaine.

Des frais de service sont ajoutés chaque jour à la note. Ici c’était 10€ par jour et par personne.
Les excursions dans ce contexte n’étaient possibles qu’avec la compagnie, sans possibilité de se balader librement. On pouvait trouver à chaque escale des montants allant de 30€ à plus de 100€. Libre à chacun d’en faire ou pas.

Un prix total pour une version qu’on pourrait qualifier de « tout inclus » à 1083,50€ (155€ par jour et par personne). C’est clairement un prix compétitif. On peut le réduire encore en choisissant une cabine intérieure, sans balcon, et aucune des options, et passer sous la barre des 100€ par jour. Je n’ai pas étudié la version dans une Suite. Mais je pense que dans ce domaine aussi, Costa reste très compétitif, mais ne doit pas assurer le même niveau de service que la concurrence.

Mon point de vue final

J’ai donc pu me faire mon propre avis sur cette compagnie que je n’avais jamais essayée en plus de 15 années, et la cinquantaine de croisières. Les échos que j’en avais eus n’étaient pas bons, excepté pour le prix. Je confirme au moins ce dernier point : les tarifs pratiqués font de Costa l’une des compagnies les moins chères à offre comparable. On trouve des compagnies encore moins chères, comme par exemple Carnival, la maison mère de Costa, mais qu’il faut surtout aller chercher aux Etats-Unis, et vers les Caraïbes. Il faut donc prendre en compte le voyage qui entoure la croisière (divers transports, vols aller-retour, hôtels et autres dépenses supplémentaires).

Maintenant, je classe cette compagnie en bas de ma liste comparative, juste à coté de MSC.
Je n’aime pas le principe des embarquements et désembarquements à chaque port. Il n’y a plus d’effet de croisière comme un tout, et on se rapproche d’un simple hôtel où les gens arrivent et partent sans partager l’aventure. C’est une énorme différence avec ce dont j’ai l’habitude, et je m’aperçois, comme je l’avais pressenti déjà avec MSC il y a pas mal d’années que ça me plait beaucoup moins. Peut-être que Costa propose des croisières plus longues et sans entrées/sorties permanentes par ailleurs. Mais là ce n’était pas le cas, et j’ai pu vérifier la différence.

Je n’aime pas non plus les dîners à heures fixes. Puisqu’on est supposé être en vacances, on n’a pas à se soucier de l’heure qu’il est, et on peut décider au dernier moment qu’il est temps de manger, choisir un restaurant, partager sa table avec de nouveaux amis ou de vieilles connaissances… la liberté, quoi. Eh bien, pas chez Costa. Bien que des arrangements, à la marge, soient probablement possibles, on vous fait bien sentir que ce n’était pas à la carte. Ou alors, il faut choisir un restaurant de spécialités (qu’il faut en général réserver à l’avance, et qui sera payant). Donc, un restaurant vous est attribué (et si vous en avez choisi un en amont, pas sûr que ce soit celui-là). Un service vous est également imposé (premier, ici c’était à 19h15, ou second, vers 20h30… mais parfois c’est 18h30 et 20h00). Et la table sera la même durant toute la croisière. C’est pour moi incompatible avec de vraies vacances, et surtout, il peut se passer quoi que ce soit qui vous intéresse sur le bateau, tant pis, c’est ça, ou pas de repas dans les restaurants principaux. Votre repas peut avoir lieu au moment du départ (donc moi qui adore profiter de ce moment, c’est raté). Ou bien au moment où le bateau passe près d’un point d’observation, comme une ile… pareil : tant pis. Manger ou observer, il faut choisir. Ce n’est pas très étonnant que de nombreuses compagnies abandonnent partiellement ou totalement ce mode de fonctionnement, même si je sais qu’une partie des passagers (pas les plus jeunes😉 ) apprécie encore cela.

Le service n’est pas un point fort. Globalement, tout peut bien se passer, mais il vaut mieux qu’il n’y ait pas d’imprévus. Dès qu’il s’agit d’organisation, on est loin de la maitrise anglo-saxonne. La plus grosse différence pour moi s’est vue sur les indications écrites. J’ai l’habitude que tout soit écrit, fléché, indiqué (et même déjà écrit sur le journal interne laissé chaque jour dans votre cabine), ici tout est parlé. Les gens parlent, crient, font des gestes, se trompent… j’appelle ça le bordel organisé. C’est diablement moins efficace.

Sans jouer le difficile, Costa ne joue pas dans la cour des grands quant à la qualité de sa nourriture. Loin d’être « mauvais », j’ai quand même l’impression que les autres compagnies font un effort de plus sur ce point. Certaines, comme Norwegian Cruise Line, ou encore plus, Celebrity Cruises, ont placé la barre bien plus haut. Et je ne parle pas des restaurants de spécialités de ces compagnies !

L’offre de boisson est très correcte (même si elle est moins étoffée et moins poussée dans les alcools premiums que ses concurrentes) et se distingue par un très bon rapport qualité/prix. Et si on est fan de vrais cafés bien serrés, à l’Italienne… on est servi !

Dernière grosse réserve qui me vient de mes amis croisiéristes : Costa a cette réputation de surcharger ses bateaux en nombre de passagers. Je n’ai pas pu le vérifier sur cette croisière car l’immense Costa Smeralda était limité à 25% de sa capacités, donc loin de que peuvent représenter plus de 5000 passagers à bord. Cependant, et ce n’est pas un bon indice, j’ai pu à plusieurs reprises sentir un début de saturation, de « trop de monde », même avec cette capacité hyper réduite. Ca ne présage rien de bon avec 4 fois plus passagers.

Referais-je une croisière Costa ? Probablement pas. Non pas parce que je refuse de le faire, mais plutôt parce que les autres possibilités offertes sont tellement nombreuses que je favoriserais sûrement mes compagnies préférées (Celebrity, Norwegian, Princess, Royal Caribbean…) ou bien j’en essayerais d’autres (et c’est prévu : Ponant, Oceania, Virgin…). A moins de trouver un itinéraire tellement exclusif que je ne pourrais pas faire autrement 😛 

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