L’ambiance à bord est très décontractée et la moyenne d’âge des passagers est étonnamment basse, sans cependant descendre en-dessous de 18 ans (seuls les adultes sont autorisés à bord). On est même surpris par une population qui, à priori, n’est pas du tout attiré par les croisières. Virgin réussit d’emblée à attirer des clients que les autres compagnies feraient fuir. C’est surprenant pour moi, car après une croisière sur l’Enchanted Princess où du haut de mes 53 ans je faisais partie des plus jeunes à bord, je me retrouve ici plutôt parmi les plus « vieux » (mais je ne suis ni le plus le seul dans cette tranche d’âge, ouf). Autre particularité notable : la surreprésentation des LGBT+ à bord. Et pourtant, ce n’est pas une croisière gay. La fin de journée et les apéros y ressemblent cependant beaucoup. Cela n’a évidemment pas nuit à l’ambiance festive voulue à bord.
La musique omniprésente à de nombreux endroits du bateau est, elle aussi, aussi choisi parmi un répertoire bien plus récent que sur les autres compagnies, et souvent interprétée en live par des groupes de très bon niveau, avec une touche britannique. Assez drôle de croiser dans un couloir un joueur de guitare assis par terre, comme s’il mendiait dans le métro…
Les extérieurs du bateau sont modernes, et offrent, classiquement, une piscine (très petite même si elle est en trompe-l’oeil) et des jacuzzis. Un filet tendu à l’arrière du pont 16 permet de s’amuser et de se faire peur en hauteur si on n’a pas trop le vertige. Les toilettes sont aussi un clin d’oeil à une certaine actualité (surtout américaine).
L’activité sportive ou ludique a la part belle également. Musculation, étirements, boxe, basket… la liste des possibilités est longue. Le jogging track est totalement isolé du reste du pont, en hauteur, ce qui permet aux coureurs et aux marcheurs d’être totalement séparés des passagers qui trainent sur ce pont extérieur.
Une double salle de fitness complète l’arsenal sportif, un coté sombre, un coté clair.
Et si vous êtes une Rockstar (car vous êtes dans une suite), vous pouvez aller flaner au Richard’s Rooftop, à l’avant. Ce lounge extérieur très calme offre de nombreuses possibilité de relaxation, des jacuzzis ainsi qu’un bar. Et Richard (Branson) vous invite tous les jours, à partir de 16h30 pour 1h30 d’happy hour… champagne à volonté !
L’intérieur est également moderne et, encore une fois, assez éloigné des classiques du genre. Digne d’un hôtel bien ancré dans son époque, tout est bien indiqué mais on arrive quand même à être dérouté au début. Cela ne dure pas très longtemps. Les ascenseurs (à l’avant, au centre et à l’arrière) sont efficaces, et vous plongent dans la sensation d’entrer quand vous les emprunter… dans des aquariums ! Un effet 3D rajoute encore plus à l’originalité.
Signe des temps, des distributeurs de gel hydroalcoolique sont partout, parfaitement intégrés au décor.
Des écrans un peu partout également, des animations, et des ambiances parfois un peu psychédélique…
Des bars, des lounges, et mêmes des lits pour écouter des concerts allongés…
Ainsi que les inévitables salle de jeux et boite de nuit. Cette dernière héberge d’ailleurs des shows assez différents des classiques, là encore, dont certains seraient interdits au moins de 18 ans (s’ils étaient autorisés à bord, ce qui n’est pas le cas de toute façon).
J’en profite aussi pour parler du spa. Ce n’est pas en cette matière que Virgin aura su se sortir du lot, et ne réussit pas, d’après moi, à se hisser au niveau de ce qu’on trouve sur Norwegian ou Celebrity (accès payant) ou Viking (accès inclus dans le prix de la croisière).
Il faut débourser $39 pour avoir droit de se relaxer ici pendant un créneau limité à 3 heures (à ce prix, les compagnies concurrentes offrent un pass pour la journée entière à leur Thermal Suite). La liste des traitements possibles est tout aussi longue et tout aussi cher que sur les autres compagnies.
Mais le plus grosse surprise pour moi à bord sera avec la restauration.