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12 nuits à bord du Virgin Valiant Lady (2022)

Après ma très décevante croisière transatlantique à bord de l’Enchanted Princess en avril, j’attendais avec impatience de découvrir une nouvelle compagnie, tout du moins dans le monde des périples en mer, Virgin Voyages. Malgré un démarrage fortement contrarié par la pandémie, Virgin a finalement lancé 2 premiers navires : le Scarlet Lady et le Valiant Lady, en attendant les 2 suivants : le Resilient Lady (août 2022) et le Brilliant lady (2023).

C’est à bord du dernier en date, le Valiant Lady, que j’ai pu découvrir la promesse d’une nouvelle approche des croisières, vue par le très créatif Richard Branson et ses équipes. L’idée était de repartir d’une feuille blanche, de ne pas copier ce qui existait déjà et de créer une expérience différente. Meilleure ? Les premiers échos que j’ai eu étaient assez radicaux : on n’aimait pas, parce que c’était trop différent, ou alors on adorait, parce que, enfin, c’était différent ! Quel effet allait donc avoir sur moi, pour ma 58ème croisière, l’un des derniers venus ?

L’itinéraire sur 12 jours, à partir du 2 mai 2022 : Portsmouth, La Coruña, Lisbon (overnight), Cadix, Gibraltar, Malaga (overnight), Palma de Majorque (til midnight), Barcelona.

L’embarquement est un peu plus tardif que ce qui est pratiqué sur la plupart des autres compagnies, mais c’est parce que le désembarquement est lui aussi plus tardif. Et c’est déjà une première rupture avec les coutumes : alors que la plupart des compagnies vous poussent rapidement vers la sortie le dernier jour (avant 8h, ou, au mieux, avant 9h), la sortie sera bien plus décontractée et sera possible jusqu’à 10h45.

Autre différence majeure (et infiniment agréable) : il n’y a quasiment aucune annonce « criée » aux haut-parleurs, comme c’est le cas sur les autres compagnies. A part des messages liés à la sécurité, pas de « This is your Cruise Director speaking, bla bla bla, bingo at 11, art auction at 12, etc ». Les messages utiles sont envoyés par messagerie sur l’application. On peut donc passer des journées entières sans être agressé par ces communications stridentes (et dont je n’ai rien à faire la plupart du temps).

On ne reçoit pas de tag pour les bagages, tout est géré au port, par la compagnie. Et le tag qui est apposé par le personnel sur les valises est d’ailleurs celui qui servira à la fin de la croisière. Pas la peine de s’en soucier. Les bagages seront alors répartis par pont (celui où se trouve sa cabine). Apparemment, les pratiques de la profession ont toutes été remises en questions, et améliorées, simplifiées.

Si vous avez choisi une suite, vous êtes alors une « Rockstar ». Votre embarquement est pris en charge par une équipe dédiée et cela va beaucoup plus vite. Là, on est plus proche de ce qui se fait chez la concurrence. On vous donne une sorte de bracelet qui sera le moyen d’ouvrir la cabine, et de vous identifier sur le bateau. Comme Princess Cruises et son Medallion, Virgin a opté pour une technologie RFID (en faisant moins de ramdam autour de ce choix, contrairement à la compagnie du groupe Carnival, qui en fait trop à propos de son système pas encore très mature…). Le bracelet est noir si vous êtes une Rockstar, rouge sinon.

Cette croisière était ma 3ème tentative avec Virgin : ma première réservation en 2021 avait été annulée à cause de la pandémie. Ma deuxième réservation en avril 2022 a également été annulée (on apprendra que le navire avait été entièrement loué à une société… et que les passagers n’étaient plus les bienvenus). Mais Virgin s’est excusé en offrant plusieurs options autour du montant déjà payé… et même, une croisière offerte en cabine avec balcon pour se faire pardonner. Avec les crédits ainsi générés, j’ai pu remplacer la cabine avec balcon par une suite, tout ça au frais de Virgin. Merci !

La cabine était une « Cheeky Corner Suite ». Cette catégorie de cabine est située à l’arrière, avec un immense balcon, donnant également sur un coté. Sans oublié le hamac ! Sacrée vue ! La surface intérieure n’est d’ailleurs pas plus grande que celle du balcon !

La salle de bain est en marbre, toute en longueur avec une grande douche. Une seule grande vasque, et pas vraiment de rangements, juste la possibilité de stocker ses affaires de toilettes en dessous du meuble.

L’entrée donne sur un grand placard. Un meuble et un grand miroir en hauteur suivent. Le lit est confortable et fait face à l’arrière, et on peut voir le sillage du bateau à travers 2 portes-fenêtres. Les rideaux s’ouvrent et se ferment automatiquement. Tout dans la chambre peut se piloter grace à une tablette : les rideaux, la climatisation, la lumière (avec différentes ambiances et couleurs possibles, la télévision, l’appel au service de chambre…).

A l’autre bout de la cabine, il y a un canapé d’angle et une table. Un frigo et tout un attirail pour préparer des cocktails sont accompagnés d’une collection de bouteilles (gin, vodka, tequila, rhum, whisky, vin blanc, rouge, rosé… et une bouteille de champagne et quelques canettes de sodas). Tout est inclus dans le prix de la croisières, c’est un privilège de Rockstar. Il y a même plusieurs livres traitant de la mixologie. Deux carafes (eau plate et eau pétillante) sont remplies 2 fois par jour.

Et pour finir, un tourne-disque, accompagné de quelques disques vinyls, qu’il est possible d’échanger contre d’autres au cours de la croisière. Il y a un disquaire à bord et des bacs qu’on peut fouiller, et s’acheter d’éventuels coups de coeur.

Virgin Voyages présente ses croisières comme « tout compris ». C’est vrai à 2 exceptions près : les excursions, évidemment mais aussi l’alcool. Il y a des boissons non alcoolisées incluses (eau, café, jus d’orange, sodas), mais sinon, c’est à la carte. Les prix sont plutôt standards. A noter qu’il n’y a pas de forfait boisson non plus. La seule option proposée est de prépayer ses consommations et Virgin abonde le montant (par exemple, pour un pré-paiement de $300, Virgin ajoute $50).

Le wifi est inclus en version « surf ». L’option plus musclée, « stream », est payante ($10 par jour), mais n’était pas disponible sur cette croisière. La bande passante n’était pas encore suffisante pour cela soit possible. L’expérience internet est donc mitigée, avec quelques moments de forte saturation, mais aussi des périodes où même regarder des vidéos sur Youtube était possible, sans doute parce que le nombre de passagers était bien inférieur à la capacité maximale du navire (850 passagers sur les 2770 possibles à bord).

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